La déchéance des socio-démocrates



Lu aussi dans Le Dynamiteur de Henning Mankell (Paris : Seuil, 2018)
 
« La déchéance la plus honteuse des sociaux-démocrates est d’avoir transformé le socialisme en une sorte d’organisation de fonctionnaires inutiles qui se sucrent sur le dos des travailleurs. Cette organisation a une entrée et une sortie, mais entre les deux on ne sait pas ce qu’il y a. » (p. 179)


Le temps avait cessé de courir vers l’avant



Lu dans Le Dynamiteur de Henning Mankell (Paris : Seuil, 2018)
 
« … il observe ainsi toute l’éclipse, avec un léger frisson quand la journée claire s’obscurcit. […] Quand tout est fini […] il reprend le sentier de gravier jusqu’à la ville et se dit qu’à l’instant où l’éclipse était complète, le temps avait cessé de courir vers l’avant, mais s’était étendu en largeur. Et pense qu’il aimerait qu’il en soit ainsi. » (p.161)


La jeunesse prête à prendre sa place


Lu aussi dans L’homme de l’ombre de Laurent Turcot (Montréal : Hurtubise, 2018)

« La jeunesse a souvent cette manie de vouloir exister par ce qu’elle vient d’apprendre en montrant à trous qu’elle connaît ce que les vieux connaissent et donc, naturellement, qu’elle est prête à prendre sa place. » (p.131)

Un livre à la main dans le silence éternel

Lu dans L’homme de l’ombre de Laurent Turcot (Montréal : Hurtubise, 2018)

« L’homme au manteau bleu s’avança davantage. Il se baissa et plongea son regard dans les yeux écarquillés du cadavre. Il avait toujours senti une familiarité avec la mort. Il s’interrogeait sur son propre cadavre, quand on le découvrirait, recroquevillé dans un lit, un livre à la main, la chandelle éteinte depuis des heures. Il aimait se représenter cette scène. Il y pensait comme un spectateur regarde un tableau pour en admirer le clair-obscur sans vraiment s’intéresser au sujet ni aux personnages. Il aimait l’ambiance, le calme, la sérénité, mais surtout le silence éternel. » (p. 18)