Lu dans La rage de Zygmunt Miloszewski (Paris, Fleuve noir, 2016) :
Lu dans La rage de Zygmunt Miloszewski (Paris, Fleuve noir, 2016) :
« La culture est d’autant plus intéressante qu’elle sert à corriger la nature. La nature est rude, ennemie, tandis que la culture permet à l’homme d’agir avec un grain d’effort et de temps. La culture libère le corps de l’esclavage du travail, elle le dispose à la contemplation. » (p. 68)
« Sur leur lit d’agonie, les mourants disent souvent : ‘’Si c’était à refaire…’’ – et ils précisent alors ce qu’ils referaient ou ce qu’ils modifieraient. Cela prouve qu’ils sont encore vivants. Quand on est mort, on n’éprouve ni approbation ni regret par rapport à ses agissements ou ses abstentions. On voit sa vie comme une œuvre d’art » (p. 120)
« Descartes a affirmé que la seule chose dont il était sûr, c’était qu’il existait. Tout le reste, y compris les autres êtres humains, pourrait n’être qu’une illusion, Qui me garantit que demain je ne vais pas me réveiller et découvrir que j’ai rêvé pendant tout ce temps, et qu’en réalité l’univers l’existe pas, qu’il est juste une figure de mon rêve, une sous-réalité ? Tout peut être illusion. La seule chose dont je suis sûr, c’est que j’existe, et je le sais parce que je pense. Je pense, donc je suis. Le reste peut n’être que simulation. » (p. 236)
« On dira ce qu’on voudra mais, dans l’acte de création, chaque artiste, chaque scientifique, chaque créateur va puiser des idées quelque part ou chez quelqu’un, ne serait-ce qu’inconsciemment. Littérature, peinture, musique, architecture, science… la création est pleine de reproduction, l’originalité regorge d’imitation.» (p. 53)