Des éléments de la culture populaire en devenir

Lu dans Les impliqués de Zygmunt Miloszewski (Paris : Mirobole Éditions. – 2013)

« Il était plutôt fier d’avoir participé à toutes les étapes du progrès dans ce domaine [jeux électroniques] : depuis le ZX Spectrum et les Atari, où l’on chargeait les jeux à partir d’une cassette audio, en passant par les C64 et la Amiga avec leurs disquettes, jusqu’aux premiers PC aux écrans verdâtres et monochromes, pour finir avec les machines actuelles qui étaient capables, en temps réel et avec des millions de couleurs, de déployer devant vous des mondes virtuels. Il en restait persuadé, ce n’était qu’une question de temps avant que ces jeux, de plus en plus perfectionnés et basés sur des intrigues toujours plus pertinentes, deviennent des éléments de la culture populaire au même titre que les films de Steven Spielberg. » (pp. 83-84)

Les contrats gouvernementaux en informatique : « down the drain »

Lu dans Tuer pour régner de Jean-Pierre Gagné (Rimouski : Éditions du Tullinois. – 2019)

« La sécurité informatique dans les hôpitaux, c’est de la bullshit mon gars. Et les contribuables paient une fortune pour ça. Tout le monde s’est dardé sur les ingénieurs en pensant que ça allait régler les problèmes de corruption au Québec. C’est de la folie. Les politiciens devraient jeter un coup d’œil du côté des firmes informatiques. Quand tu paies pour un pont, même s’il coûte deux fois plus cher que prévu, au moins, tu as un pont crisse ! En informatique, c’est l’arnaque totale. Parce que, au bout du compte, pour beaucoup de contrats gouvernementaux, tu n’as rien en fin de compte. Et en plus, toute le gang d’innocents qui négocie pour le gouvernement, ils ne comprennent rien lorsqu’ils parlent avec les compagnies. Mais ça paraît mal de l’admettre; alors ils sourient, posent quelques questions et signent en bas de la feuille. Et hop ! deux ou trois cents millions down the drain ! C’est comme ça que ça marche ! » (p. 165)

La frappe défectueuse d’une machine à écrire

Lu dans L’enquête de Juan José Saer (Paris : Le Tripode. – 2019)

« Le seul indice matériel en leur possession est le corps de caractères, assez grand, de la machine à écrire […] en bon état de marche […] mais assez usée, car, dès les premières lignes du texte, certaines touches mal calibrées frappent légèrement au-dessus de la ligne imaginaire où elles vont s’inscrire, et que dans certaines parties du texte, à cause du ruban bicolore, beaucoup de lettres sont noires dans leur partie supérieure et, en raison de la frappe défectueuse, d’un rouge déteint à leur base » (p. 59)

L’impact des choix et des décisions à l’échelle de notre vie

Lu dans Quand j’étais Théodore Seaborn de Martin Michaud (Montréal : Éditions Goélette. – 2015)

« … nous exerçons chaque jour une multitude de choix sans nous douter de leur résonance à l’échelle de notre vie, sans même nous en rendre compte qu’ils mettent en mouvement des forces qui fluctuent dans un futur non encore réalisé. […] … chacune de nos décisions ouvre un monde de possibilités et en ferment d’autres, […] chaque choix a une influence sur notre trajectoire. » (p. 415)

Un roman : réalité ou fiction ?


Lu dans Sous la surface de Martin Michaud (Montréal : Éditions Coup d’œil. – 2015)

« … qu’est-ce que la vérité ? Allez donc savoir quelle est la part de réalité et de fiction dans un roman. » (p. 403)

Une politique d’archivage des dossiers

Lu dans Je me souviens de Martin Michaud (Montréal : Éditions Coup d’œil. – 2014)

« Avant d’accoucher […], ma femme était parajuriste. Au bureau où elle travaillait, il existait une politique selon laquelle chaque avocat devait revoir périodiquement ses dossiers archivés et décider de ce qu’il voulait conserver. J’imagine que chaque grand cabinet en a une semblable, parce que le pied carré pour garder du vieux papier commence à coûter drôlement cher. Les documents périmés sont détruits, d’autres sont transférés sur des supports numériques pour sauver de l’espace et assurer leur préservation. Chaque dossier archivé est revu périodiquement par l’avocat en charge » (p. 413)

Survivre à la morosité des hivers québécois

Lu dans Il ne faut pas parler dans l’ascenseur de Martin Michaud (Montréal : Les éditions Goélette – 2019)

« Un homme normalement constitué pouvait-il survivre toute sa vie à la morosité des hivers québécois ? On questionnait le génome et les cellules souches à grands coups de milliards. Mais quelqu’un s’était-il seulement arrêté à penser que la grisaille provoquait peut-être les cancers ? La grisaille et la solitude. » (p. 242)