Lu aussi dans L’espion qui venait du livre de Luc Chomarat (Paris : La Manufacture de livres. – 2022)
« L'heure était immobile. Le chant des cigales montait par vagues molles dans un ciel incroyablement touristique à force d'être bleu. » (p. 111)
Lu aussi dans L’espion qui venait du livre de Luc Chomarat (Paris : La Manufacture de livres. – 2022)
« L'heure était immobile. Le chant des cigales montait par vagues molles dans un ciel incroyablement touristique à force d'être bleu. » (p. 111)
Lu
dans L’espion qui venait du livre de Luc Chomarat (Paris : La Manufacture de livres. – 2022)
« Il y a un marché du livre. Plusieurs milliers de nouveautés par an. Pour gagner, il faut être dans la tendance et correctement médiatisé. Comme n'importe quel yaourt. » (p. 26)
Lu
dans Nos meilleurs amis sont les morts de Jean Lemieux (Montréal : Québec
Amérique. – 2023)
« Les vies, comme les fleuves ou les rivières, s'écoulent selon des cours changeants, entre des rives qui peuvent s'élargir, se rétrécir, sur des lits qui peuvent s'affaisser, se relever, accélérer la vitesse du courant, provoquer des remous, des rapides, des cataractes aux conséquences dramatiques. » (p. 306)
Lu
aussi dans Berline de Céline Righi (Paris : Éditions du
sonneur. – 2022)
« C'est la fin de l'été. Les ronciers se prélassent sur le mur de l'abri aux lapins. Les mûres sont grassouillettes, on les dirait pleines d'encre. Sûrement parce que le père aime les fleurs qu'il les aime aussi. Certaines sont libres d'aller où bon leur semble. Le père laisse les liserons s'agripper au grillage, dégouliner le long du muret, s'enfuir à travers le jardin. Les glaïeuls ont leur petit coin bien à eux. » (p. 45)
Lu
aussi dans Berline de Céline Righi (Paris : Éditions du
sonneur. – 2022)
« Dans la mine, sous la peau et dans l'âme, la nuit persiste. Même quand on a fini de creuser, piocher, arracher le minerai, manger la poussière, même quand on a sorti la tête de sous la terre, tel un loir ahuri découvrant la lumière au-dessus des galeries, même rentré pour la soupe, le visage redevenu blanc après avoir été frotté au savon, il fait, sous la peau et dans l'âme, un noir tenace. Un morceau de savon ne vient pas à bout de ces ténèbres. » (pp. 28-29)
Lu
dans Berline de Céline Righi (Paris : Éditions du sonneur. – 2022)
« La mémoire, c'est comme une envie de pisser, faut que ça se soulage, sinon ça imbibe comme une éponge et pèse aussi lourd que du caillou. Et on n'en finirait plus de se sentir écrasé sous les souvenirs. La souffrance, chez les hommes, vient peut-être de là ? D'un trop-plein de mémoire ? » (p. 23)
Lu dans La constellation du chat de Jean-Louis Blanchard (Montréal : Fides. – 2023)
« C'était une tâche terriblement fastidieuse, car plusieurs de ces archives n'avaient jamais été mises à jour, ou alors étaient classées selon des critères qui semblaient échapper à toute forme de logique. Sans compter les multiples changements de nomenclature apportés sous chaque nouvelle administration, soucieuse de laisser une marque indélébile au processus d'archivage municipal. » (p. 220)