Chercher en s’enfonçant dans les archives



Lu dans Une main encombrante – Une enquête inédite de Wallander (Henning Mankell. - Paris, Éditions du Seuil, 2014) :

« Wallender et ses collègues s’enfonçaient dans les archives comme des animaux creusant des tunnels souterrains. » (p. 126)

Une bibliothèque qui fonctionne sur un principe



Lu dans le grand roman de Albert Sánchez Piñol, Victus. Barcelone 1714 (Paris : Actes Sud, 2013)

« La bibliothèque se poursuivait dans la pièce adjacente. Je ne pouvais croire qu'il existât une personne assez excentrique pour entasser une telle quantité de papier imprimé. Je franchis le seuil dépourvu de porte de la pièce contiguë. Armand s'y trouvait de nouveau! En haut d'une échelle, rangeant les livres, avec sa splendide calvitie et son petit bouc blanc. Le même pantalon blanc, la même chemise blanche. Il me regarda. Les mêmes yeux gris de loup, le même sourire à la gentillesse astucieuse :
- En quoi puis-je vous aider, jeune homme ?
- Vous le savez déjà, fis-je, sidéré. Je cherche le De Secretis Secretorum de Walter de Milmete et La Nouvelle Fortification de Nicolaus Goldmann.
Il descendit de l'échelle et me mit les livres dans la main.
- Comment avez-vous fait ? lui demandai-je.
- En cherchant dans le catalogue. Cette bibliothèque fonctionne sur un principe appelé "ordre".
Je n’y comprenais rien. Je fis quatre pas en arrière, les livres à la main, et entrai dans la grande salle. Armand était de retour derrière son bureau ! » (p. 38)

Une pièce confortable comme une bibliothèque


Lu dans Les égarements de mademoiselle Baxter de Eduardo Mendoza (Paris, Éditions du Seuil, 2016) :


« Par un bref couloir nous avons débouché sur une pièce confortable de moyenne dimension, qui aurait pu passer pour une bibliothèque si un jour un livre avait franchi le seuil de cette maison. » (p. 306)

Un bureau où il est impossible d’y retrouver le moindre document

Lu dans Une main encombrante – Une enquête inédite de Wallander (Henning Mankell. - Paris, Éditions du Seuil, 2014) :

« Autrefois, Martinsson était un policier méticuleux, à la limite de la maniaquerie. Maintenant il vivait dans un vrai chaos. Quiconque serait entré dans son bureau aurait pensé qu’il était impossible d’y retrouver le moindre document.

Martinssom débarrassa son fauteuil des dossiers qui l’encombraient. Il parut deviner sa réaction.

- Je sais, c’est n’importe quoi, dit-il d’un ton sombre. J’essaie de ranger mais j’ai beau faire, la quantité de papier augmente sans arrêt.

- C’est pareil pour moi, dit Wallander. Quand j’ai enfin réussi à me servir d’un ordinateur, j’ai cru que toute cette paperasse diminuerait. Mais c’est le contraire. » (pp. 33-34)

Les sortes d’écrivains

Lu aussi dans Adios Hemingway de Leonardo Padura (Paris : Éditions Métaillé, 2005) :


« Souviens-toi qu’il existe beaucoup de sortes d’écrivains. Il se mit à compter en se servant de tous les doigts qu’il put : les bons écrivains et les mauvais écrivains, les écrivains qui ont de la dignité et ceux qui n’en ont pas, les écrivains qui écrivent et ceux qui prétendent écrire, les écrivains fils de pute et ceux qui sont des personnes décentes…. » (p. 178)

Le rôle du point-virgule

Lu aussi dans La chaleur des mammifères de Biz (Montréal : Leméac, 2017) :


« Destiné à unir deux propositions ayant un lien entre elles, le point-virgule ajoute de la nuance et du rythme à la narration. Utilisé. Savamment, le point-virgule prépare une chute inattendue et devient un marqueur de cynisme. Michel Houellebecq l’utilise abondamment. En cent ans, soit depuis la parution de Du côté de chez Swann en 1913, j’avais calculé une baisse d’occurrences de 86% du point-virgule dans la littérature française. Malheureusement, le point-virgule est menacé par la mode des phrases courtes, Paradoxalement, c’est la brièveté du texte qui a redonné une seconde vie au point-virgule. Accolé à la parenthèse, il devient un clin d’œil qui indique au lecteur que la phrase doit être lue au second degré. » (p. 80)

La bonne odeur du vieux papier


Lu aussi dans Adios Hemingway de Leonardo Padura (Paris : Éditions Métaillé, 2005) :


« Le directeur fit deux voyages et sur le long bureau en demi-cercle au fond de la bibliothèque s’entassèrent deux montagnes de papiers rangés dans des chemises en carton et des enveloppes en papier kraft. Le Conde huma la bonne odeur du vieux papier. » (p. 144)