L’héroïsme des Barcelonais admiré dans toute l’Europe en 1714


Lu aussi dans Barcelone brûle de Mathieu David  (Paris : Gallimard, 2018)

« Voltaire écrivait dans le Siècle de Louis XIV : « Ils arborèrent sur la brèche un drapeau noir et soutinrent plus d’un assaut. Enfin les assiégeants ayant pénétré, les assiégés se battirent encore de rue en rue… » » (p. 31)

Barcelone, entre le Tibidabo et les données climatiques du moment


Lu dans Barcelone brûle de Mathieu David  (Paris : Gallimard, 2018)
 
« Barcelone grimpe vers l’intérieur sur les flancs de la cordillère de Collserola et se baigne au levant dans la Méditerranée. Le mont dominant l’arène se nomme Tibidabo : « je te donnerai », en latin, en souvenir du piège tendu par le Diable à Jésus, l’invitant à contempler, du haut de ses 512 mètres, les royaumes de ce monde : « Je te donnerai tout cela si tu tombes prosterné devant moi. » Le climat est si doux qu’en plein hiver on sent déjà sur les joues la promesse renouvelée des beaux jours. L’été est tempéré par la mer, et le soleil a la faveur du ciel, même si, parfois, il y a de fortes pluies qui ne durent pas. La neige tombe une fois l’an ou pas du tout. Bien que Barcelone ne soit pas une ville venteuse, elle est balayée en été par le marin. Ces données climatiques ne seront plus d’actualité au siècle prochain. » (p. 23)


Toutes sortes de trucs derrière les bouquins


Lu aussi dans En attendant le jour de Michael Connelly  (Paris : Calmann Lévy, 2019)

« Le mec se croyait sûrement malin d’avoir planqué ses flingues derrière les livres sur ses étagères, mais moi, je commence toujours par virer les bouquins des étagères. Je les jette par terre, voilà. Les gens planquent toutes sortes de trucs derrière leurs bouquins. (p. 355)

Une sculpture de livres en forme de vagues

Lu dans En attendant le jour de Michael Connelly  (Paris : Calmann Lévy, 2019)

« Elle y entra prudemment et tomba effectivement sur une gigantesque librairie installée dans un espace qui semblait avoir jadis servie d’entrée somptueuse à une banque. Il y avait là des rangées et des rangées de rayonnages entre des colonnes de style corinthien montant sur deux étages jusqu’à un plafond à caissons ornés. Sur un mur était accrochée une sculpture de livres en format de vague » (p. 324)

Les héros qui n’en font qu’à leur tête

Lu dans Le paravent de laque (Robert Van Gulik. – Paris : Union générale d’édition, 1997) :

« Le plus difficile est d’interdire à mes héros d’en faire trop à leur tête. Certains de mes personnages s’emparent tellement de mon esprit que je suis tenté de les laisser faire des choses qui n’ont aucun rapport direct ou indirect avec l’action, ce qui ne convient évidemment pas au genre policier. » (page 237)
 
 
 
 
 
















Ce que sont les guerres

Lu dans Par-delà la pluie (Víctor del Árbol. – Arles : Actes Sud, 2019) :

« Simon ne savait qu'une chose, c'était que la guerre met la condition humaine en suspens.

Un jour, il avait essayé de l'expliquer à son petit-fils Raul, étudiant, qui parfois le soumettait à une sorte d'interview en vue d’une thèse de doctorat sur la mémoire collective: " La première chose que tu dois savoir, c'est que les guerres ne sont qu'un début. Cinq minutes après le premier coup de feu, le reste n'a plus d'importance. Soudain, des gens qui ont vécu en paix, de façon civilisée, se déchiquettent, volent, assassinent, incendient, violent. À la guerre, nous pouvons mordre, détruire, outrepasser les limites et tout sera justifié par l'existence d'un ennemi. À une seule condition, de réintégrer notre tanière quand le maître nous siffle, ayant considéré que l'incident était clos. Alors, il faut appliquer le cataplasme de la justification et de l'excuse face à nos atrocités, reconstruire ce qui a été détruit, éteindre les incendies, renvoyer les morts dans les catacombes, oublier, ou faire semblant ". » (page 265)

Les gens ne veulent plus lire

Lu dans L’autre de Marta Rojals (Arles : Actes Sud/Jacqueline Chambon, 2016)

« Les gens ne veulent plus lire, les gens regardent des séries; il faut que ça soit comme un scénario de de série, apocalyptique et trépidant. […] le futur romancier lui expliquait que le public voulait des histoires de dépassement personnel, de force intérieure, qu’il se laisserait peut être conseiller par tel ou tel camarade qui faisait des billets de dernière page dans le journal » (p. 19)