La trajectoire d’un artiste

Lu dans Charlotte de David Foenkinos (Paris : Gallimard. – 2014)

« Il existe un point précis sans la trajectoire d’un artiste.

Le moment où sa propre voix commence à se faire entendre.

La densité se propage en elle, comme du sang dans de l’eau. » (p. 67)

Les livres : un voyage dans le temps


Lu dans Huit crimes parfaits de Peter Swanson (Paris : Gallmeister. – 2021)

« Les livres sont comme un voyage dans le temps. Tous les vrais lecteurs savent cela. Mais ils ne vous ramènent pas seulement à l’époque où ils ont été écrits, ils peuvent aussi vous ramener à d’autres versions de vous-mêmes. » (p. 57)

Idée fixe et mansuétude


Lu aussi dans Le dragon de Saint-Hyacinthe de Pierre Breton (Montréal : Héliotrope. – 2021)

« ...quand une idée fixe veut occuper toute la place dans la tête de quelqu’un, c’est toujours la mansuétude qui se fait tasser en premier. » (p. 146)

Le vide et le silence ressentis

 


Lu dans Le dragon de Saint-Hyacinthe de Pierre Breton (Montréal : Héliotrope. – 2021)

« On ne ressent jamais autant le vide, on n’éprouve jamais autant le silence que dans un lieu déserté par l’effervescence auquel il est voué. » (p. 45)

Un crime tel une symphonie

 

Lu dans La rage de Zygmunt Miloszewski (Paris, Fleuve noir, 2016) :


 « Tout crime possède son ordre interne, son harmonie comparable à une symphonie bien écrite. L’enquête [consiste] à trouver les musiciens adéquats et à les disposer sur la scène. Au début il n’y a qu’une flûte qui se manifeste une fois toutes les cinq minutes et rien n’en ressort. Puis arrivent, disons, un alto, un basson et un cor. Ils jouent leur partition, mais pendant très longtemps, on n’entend qu’une rumeur insupportable. À la fin, une mélodie apparaît, mais ce n’est que la découverte de tous les éléments, la réunion d’une centaine de musiciens et la prise en main du rôle de chef d’orchestre qui permet à la vérité de résonner de façon si poignante qu’un frisson parcourt le public. » (pp. 169-170).

La culture corrige la nature


Lu dans Comment voyager avec un saumon de Umberto Eco (Paris, Grasset, 1997) :

« La culture est d’autant plus intéressante qu’elle sert à corriger la nature. La nature est rude, ennemie, tandis que la culture permet à l’homme d’agir avec un grain d’effort et de temps. La culture libère le corps de l’esclavage du travail, elle le dispose à la contemplation. » (p. 68)

Si c’était à refaire


Lu dans Soif de Amélie Nothomb (Paris, Albin Michel, 2019) :

« Sur leur lit d’agonie, les mourants disent souvent : ‘’Si c’était à refaire…’’ – et ils précisent alors ce qu’ils referaient ou ce qu’ils modifieraient. Cela prouve qu’ils sont encore vivants. Quand on est mort, on n’éprouve ni approbation ni regret par rapport à ses agissements ou ses abstentions. On voit sa vie comme une œuvre d’art » (p. 120)