Lu
dans Les embrouillaminis de Pierre Raufast (Bussy-Saint-Martin : Aux forges de
Vulcain. – 2021)
« Il y a trois types de mondes. Tout d'abord, celui de l'infiniment grand: les planètes, les étoiles, les galaxies et les trous noirs. Celui que nous comprenons assez bien dans sa globalité, mais que nous pouvons difficilement concevoir dans sa monstrueuse immensité.
Il a aussi le monde des choses qui nous entourent. Les arbres, les animaux, les hommes, les femmes, les voitures et les bouteilles de rhum. Celui-ci, nous passons notre misérable vie à le découvrir, à nous y attacher puis à le détruire. Nous y titubons avec plus ou moins de bonheur, pensant maîtriser notre destin, ce qui déclenche l'hilarité des dieux olympiens.
Enfin, il y a le monde de l'infiniment petit. Le monde des aléas quantiques, des particules de Dieu qui s'entremêlent et font leur vie dans l'indifférence et l'ignorance totale des êtres vivants. C'est une fourmilière dans une tête d'épingle, un monde inerte en mouvement, un écosystème où le temps n'existe pas, où le hasard est la seule religion et qui influence pourtant nos vies insignifiantes. Faut-il encore des preuves de son existence ? » (p. 81)
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