Un travail de moine

Lu dans Le beau mystère – Armand Gamache enquête (Louise Penny, Flammarion Québec, 2014)

« Le moine tira vers lui une peau de mouton – du vélin –, puis trempa sa plume d’oie aiguisée dans l’encre. Il écrivit d’abord les mots, le texte, en latin, évidemment. Les psaumes. Cette étape terminée, il revint au début. Au premier mot, au-dessus duquel sa plume resta suspendue. » (p. 10)

Moine historien… archiviste

Lu dans Le beau mystère – Armand Gamache enquête (Louise Penny, Flammarion Québec, 2014) :

« Les moines travaillaient dans le potager ou prenaient soin des animaux, faisaient le ménage, s’occupaient des archives, effectuaient des réparations. Préparaient les repas.

Chaque homme, en fin de compte, était expert dans son domaine, qu’il soit chef cuisinier, ingénieur ou historien. » (p. 111)

Un support ancien mais une écriture récente

Lu dans Le beau mystère – Armand Gamache enquête (Louise Penny, Flammarion Québec, 2014) :

« - Nous parlions de la feuille trouvée sur le prieur. Selon vous, elle est ancienne, mais l’écriture ne l’est pas. Pourquoi dites-vous ça ?

[…]

- D’abord, l’encre est trop foncée, répondit dom Philippe qui, avec Gamache, examinait la feuille. Le vélin absorbe le liquide au fil des ans et ce qui reste à la surface n’est plus vraiment de l’encre, mais une tache prenant la forme des mots. » (p. 185)

Un bureau plutôt mal tenu

Lu dans Le Duel (Arnaldur Indridason. – Paris, Éditions Métailié, 2014) :

« L’homme à la Cortina bleue dirigeait une petite société d’import-export et employait quelques personnes, rue Grensasvegur. Son bureau était installé au-dessus de l’entrepôt, lequel se trouvait à la cave du bâtiment. Albert demanda à le voir. On lui indiqua le bureau du fond sur la porte duquel était collée une plaque en laiton à son nom.

[…]

Albert entra et referma la porte. L’homme le toisait d’un air inquisiteur. Le bureau était plutôt mal tenu, des piles de papiers encombraient les étagères poussiéreuses… »

La reproduction manuelle d'un document

Lu dans Le beau mystère – Armand Gamache enquête (Louise Penny, Flammarion Québec, 2014) :

« - Vous n’avez pas de photocopieur, je suppose ?

- Non. Mais nous avons vingt-trois moines.

Gamache sourit et tendit la page à l’abbé.

- Pouvez-vous la faire transcrire ? Ce serait utile si vous pouviez faire une copie. Je n’aurais pas à garder l’original tout le temps avec moi.

 […]

- Nous pouvons essayer. » (p. 192)

L’empilement comme système de classement


Lu dans l’excellent polar de Jacques Côté, Nébulosité croissante en fin de journée (Québec : Les éditions à lire, 2000) dont l’action se déroule à Québec en juin 1976 :

« Louis [enquêteur à la Sûreté du Québec] n’avait jamais eu de système de classement, sinon l’empilement : mémos internes, paperasserie syndicale, journaux, procès verbaux, notes d’enquête. La revue Hustler dépassait entre deux dépositions. »

On ne dit jamais fainéant


Lu aussi dans Qui a tué mon père de Édouard Louis (Paris, Éditions du Seuil, 2018) :

« On ne dit jamais fainéant pour nommer un patron qui reste toute la journée assis dans un bureau à donner des ordres aux autres. On ne le dit jamais.. » (p. 81)