Lu dans Loren Groff, Les Furies. –
Paris : Éditions de l’Olivier, 2017.
« Elle se surprit à penser que la vie avait
une forme conique, le passé s’évasait à mesure qu’il s’éloignait du moment
présent, à la pointe du cône. Plus on vivait, plus la base s’élargissait, de
sorte que des blessures et des trahisons, quasi imperceptibles au moment où elles
s’étaient produites, s’étiraient comme des points minuscules sur un ballon de
baudruche qu’on gonfle peu à peu. Une petite tache sur l’enfant frêle se
transformait en une difformité énorme sur l’adulte, impossible à franchir et aux
bords effrangés.» (p. 389)
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