Lu dans Joël Dicker, Le Livre des Baltimore. – Paris : Éditions de Fallois, 2015.
« Dans vingt ans les gens ne lirons plus. C’est comme ça. Ils seront trop occupés à faire les zozos sur leurs téléphones portables. Vous savez, Goldman, l’édition c’est fini. Les enfants de vos enfants regarderons les livres avec la même curiosité que nous regardons les hiéroglyphes des pharaons. Ils vous diront : « Grand-père, à quoi servaient les livres ? » et vous leur répondrez : « À rêver. Ou à couper des arbres, je ne sais plus. » À ce moment-là, il sera trop tard pour se réveiller : la débilité de l’humanité aura atteint son seuil critique et nous nous entretuerons à cause de notre bêtise congénitale (ce qui d’ailleurs est déjà plus ou moins le cas). L’avenir n’est plus dans les livres, Goldman. » (p. 132)
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