« Entre Chaplin, Borat et Shalim Auslander, une satire aussi hilarante que grinçante qui nous rappelle que face à la montée des extrémismes et à la démagogie, la vigilance reste plus que jamais de mise.
Soixante-six ans après sa disparition, Hitler se réveille dans un terrain vague de Berlin. Et il n’est pas content : comment, plus personne ne fait le salut nazi ? L’Allemagne ne rayonne plus sur l’Europe ? […] Et, surtout, c’est une FEMME qui dirige le pays ? ».
Au gré des jours, il découvre, entre autres, des technologies qui le séduisent, comme l’ordinateur et Internet :
« […] cette splendide petite souris était l'incarnation merveilleuse de l'esprit d'invention allemand !
On a rarement inventé chose plus géniale.
On fait avancer la souris sur la table et tous les mouvements sont reproduits sur l'écran sous forme d'une petite main. Et si on veut s'arrêter sur un endroit de l'écran, il suffit d'appuyer sur le bouton de la souris et la petite main ouvre une fenêtre sur l'écran. C'est enfantin et génial. J'étais fasciné. Mais ce n'aurait été qu'un distrayant petit jeu s'il ne s'était agi que de simplifier les tâches à faire au bureau. Il se révéla que cet appareil était multiple et renfermait bien d'autres fonctionnalités.
On pouvait bien sûr écrire mais, par le biais d'un réseau de lignes, on pouvait aussi entrer en relation avec toutes les personnes et toutes les institutions qui étaient disposées à le faire. En plus - et c'était une grosse différence avec le téléphone - , ceux qui envoyaient des messages n'étaient pas obligés de rester assis devant leur ordinateur; ils pouvaient laisser des messages et s'en aller car il était possible de les lire en leur absence. Tout le monde le faisait. Ce qui me réjouissait particulièrement, c'était que l'on pouvait consulter des journaux, des revues, tout ce qui contenait du savoir, en restant assis à sa place. C'était une sorte de gigantesque bibliothèque ouverte en permanence. Comme j'aurais aimé disposer de cette possibilité, à l'époque ! J'avais souvent désiré pouvoir lire encore un peu, à deux heures du matin, après une journée remplie de décisions militaires difficiles à prendre. » (p. 132)
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