Lu aussi dans
Les bottes suédoises de Henning
Menkell (Paris, Éditions du Seuil, 2016)
« En tant que médecin, j’avais eu l’occasion
de méditer tous les jours sur la brièveté de l’existence. À la différence d’un
pasteur, qui la mesure à l’aune de la vie éternelle, un médecin est confronté à
ce qu’elle signifie concrètement. Personne n’est prêt à mourir, pas même les
individus âgés, parfois très malades, pour qui l’on peut raisonnablement
attendre la fin d’un moment à l’autre. Ils affirment le contraire pour rassurer
leurs proches. Mais ce n’est pas la vérité. Dès que la porte de la chambre se
referme, le moribond cesse de sourire et d’agiter la main; et ce qui lui reste
alors, c’est l’effroi et un désespoir sans fond. » (p. 158)
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