Être écrivain


Lu dans Martin Page (Manuel d’écriture et de survie. – Paris : Éditions Points, 2015) :

« Un peintre est un peintre, un chanteur est un chanteur. Mais un écrivain est, au choix, un ‘auteur’, un ‘romancier’, un ‘écrivant’, un ‘écriveur’, ‘quelqu’un qui écrit des livres’, et parfois un ‘écrivain’.
[…]

Être écrivain n’est pas une marque de distinction, mais une excitante aptitude à l’obsession, à l’observation et à l’imagination. C’est un savoir-faire, des techniques, du travail constant, une manière de vivre tout autant qu’une manière de gagner sa vie. » (pp. 16 et 18)

Réflexion d'écrivain : Après avoir lu le dernier mot


« Environ une demi-seconde après avoir terminé votre livre, après en avoir lu le dernier mot, le lecteur doit se sentir envahi d’un sentiment puissant; pendant un instant, il ne doit plus penser qu’à tout ce qu’il vient de lire, regarder la couverture et sourire avec une pointe de tristesse parce que tous les personnages vont lui manquer. »

Joël Dicker

Les archives de l’ex-STASI

Lu aussi dans Louna (fiction de Lionel Noël. – De Beaumont Éditeur, 1999) :

« Séparés par des dizaines d’étagères éclairées d’un néon continu, des kilomètres de dossiers s’étalaient à perte de vue; ceux des écoutes téléphoniques et du dopage systématique des athlètes n’avaient plus de secrets pour personne. Vers la droite, la liste des subversifs; il émanait de ces milliers de pages encore autant de souffrance! Puis ceux des informateurs, dont la simple consultation donnait des nausées tant la trahison qu’elle dévoilait démasquait l’ampleur de la banalisation de la délation. Au fond de la cave se trouvaient les archives du MIL-ND : le Militarischer Nachrichtendienst, le renseignement militaire. Les fiches de l’académie et des centres de formation étaient classés dans une pièce adjacente, aussi impressionnante que la première. » (p. 185)

La destruction de documents incriminants

 Lu dans Louna (fiction de Lionel Noël. – De Beaumont Éditeur, 1999) :


« Des confettis. Des serpentins. Les vibrations d’une machine transformaient plus de trente années de clandestinité en un carnaval pathétique. Encore une heure de déchiquetage et les opérations d’écoute menées contre le Parti Québécois, le Front de libération du Québec et ses sympathisants pendant trois décennies, s’en iraient en fumée grâce aux bons soins d’un incinérateur situé au dernier étage. Toutes ces données, enregistrées sur quelques disquettes informatiques, étaient plus faciles à compulser, à manipuler, à analyser ou à détruire que des archives disséminées partout et pouvant resurgir au moment le moins opportun. » (p. 155).