« Ça finirait pas fonctionner, c’était
obligatoire. Il était si grand, si remarquable, avec son livre. C’était impossible
que cela ne fonctionne pas, c’était un système infaillible. À un moment pu un
autre, Gaylor se rapprocherait de la bibliothèque et il serait alerté par celui
qui s’emparait avec audace du secret de ses rayonnages. Ensuite il lui adresserait
la parole, Tom sursauterait et sourirait pour s’excuser » (p. 35)
Une bibliothèque pour attirer l’attention (1)
« Une bibliothèque couvrait un mur entier de
la grande salle et Tom se sentit provisoirement sauvé. Il pouvait tout faire du
moment qu’il y avait des livres. Il pouvait les considérer, les attraper, les
feuilleter, même essayer de les lire. Avec un peu de gravité et de curiosité
brutale, il était probable qu’il attirerait facilement l’attention sur lui.
Surtout qu’il avait la chance d’être tellement grand. Tom fit la moue et la vulgarité
du procédé lui donna un peu de honte. Il tâcherait pour l’oublier d’y mettre le
plus de sincérité possible. Est-ce que ce n’était pas vraiment intéressant de
savoir ce que Gaylor pouvait bien lire ? » (pp. 33-34)
Notes de lecture : le poids et le contact d’un vrai livre
Lu dans La chute des princes (Robert Goolrick. –
Paris : 10|18 – Éditions Anne Carrière, 2014)
« Certains matins, j’arrive plus tôt pour le
seul plaisir de sentir l’odeur de tous ces livres autour de moi. Toutes ces
portes ouvertes. Tous ces mondes. Je recommande des lectures aux clients,
ensuite ils reviennent me dire ce qu’ils en ont pensé. Maintenant dans le
quartier, on connait mon nom, donc la relation est devenue personnelle. Malgré
le carnage causé par le livre électronique et toutes les menaces qui pèsent sur
le métier de libraire, il y a encore des gens pour aimer le poids et le contact
d’un vrai livre, des gens qui en empilent à côté de leur lit en attendant de les
lire. » (p. 226)
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