Doutes et soupçons face au traitement de texte

Lu dans Mission confidentielle de Lee Child (Paris : Calmann-lévy, 2015)


 « Je posai la photo à l’envers sur ma gauche et étudiai la première des pages imprimées. Tapées à la machine. Une IBM, sans doute, à boule. Courante en 1992. Et il y en avait encore plein en circulation en 1997. Le traitement de texte par ordinateur arrivait, mais comme tout le reste dans l’armée, il arrivait avec lenteur et circonspection, accompagné d’un paquet de doutes et de soupçons. (p. 307)

Le support de l’information peut aussi avoir son importance

Lu dans Le secret de Christophe Colomb de José Rodrigues dos Santos publié à Paris en 2015 aux Éditions Hervé Chopin.

« - Quelqu’un va vous accompagner à la section des microfilms.
- Est-ce que le professeur Toscano l’a consulté sur microfilm?
Lagoa examina la requête.
- Non, il a vu l’original.

- Dans ce cas, si ce n’est pas un problème, je préférerais voir, moi aussi, l’original. Je veux consulter les mêmes copies que lui. Il est possible qu’il y ait des notes importantes dans les marges des originaux, et le type de papier utilisé peut aussi avoir son importante. J’ai besoin de voir ce qu’il a vu. C’est la seule façon d’être sûr que rien ne m’échappera. » (p. 83)

Les archives, un envionnement sombre

Lu dans Claire Cook, Jurée No 9 Une enquête d’Emma Clarke. – Saint-Bruno-de-Montarville : Les éditions Goélette, 2017.

« … elle poussa la porte des archives.
Le responsable, penché sur son ordinateur, leva la tête et l’accueilli avec un sourire.
– Salut Jim, on peut – regarder s’il y a d’anciens dossiers qui concernent des meurtres de femmes enceintes ?
– Laisse-moi voir.

Pendant qu’il tapait sur son clavier, Emma regarda autour d’elle et se demanda comment un gars, lui aussi si jovial, faisait pour travailler dans un environnement aussi sombre. »  (P. 272)

Un support d’information démodé et humain

Lu dans Lee Child, La cause était belle – Une aventure de Jack Reacher (Paris : Calmann-Lévy, 2014) :


« À plusieurs titres, ces dossiers étaient des tranches d’histoire. Rien à voir avec ce qui passe par ordinateur. C’était démodé, humain et allait au plus simple. Ils avaient été tapés à la machine, probablement sur d’anciennes IBM électriques. Les lignes n’étaient pas toujours parfaitement droites, et les corrections étaient faites au blanc. Le papier lui-même, raide, jaunâtre, fin et cassant, sentait le moisi. » (pp. 247-248)

La forme conique de la vie

Lu dans Loren Groff, Les Furies. – Paris : Éditions de l’Olivier, 2017.

« Elle se surprit à penser que la vie avait une forme conique, le passé s’évasait à mesure qu’il s’éloignait du moment présent, à la pointe du cône. Plus on vivait, plus la base s’élargissait, de sorte que des blessures et des trahisons, quasi imperceptibles au moment où elles s’étaient produites, s’étiraient comme des points minuscules sur un ballon de baudruche qu’on gonfle peu à peu. Une petite tache sur l’enfant frêle se transformait en une difformité énorme sur l’adulte, impossible à franchir et aux bords effrangés.» (p. 389)