L’inspecteur Gamache de la Sûreté du Québec dans les voûtes de BAnQ (2)

Lu aussi dans La faille en toute chose – Armand Gamache enquête (le 9e polar de Louise, Penny. – Montréal : Flammarion Québec, 2014).

« Tournant le dos aux grandes portes menant à la bibliothèque publique en verre et en métal, elle entraîna Gamache dans la direction opposée. Ils empruntèrent un corridor, descendirent un escalier et arrivèrent devant une grande porte métallique, où elle tapa un code sur un clavier. Après un déclic, la porte s'ouvrit dans un léger bruissement, et des lampes incandescentes s’allumèrent automatiquement. Il faisait frais dans la pièce sans fenêtre.

[…]

À mesure que ses yeux s'adaptaient à la faible lumière, Gamache se rendit compte qu'il se trouvait dans une grande pièce. Mais une parmi bien d'autres, constata-t-il. Il regarda à droite, à gauche, puis devant lui. Des salles en enfilade, qui communiquaient les unes avec les autres, avaient été aménagées sous la bibliothèque.

[…]


– Chaque salle est consacrée à une période d'un quart de siècle, expliqua-t-elle en passant rapidement d'une pièce à une autre.

Gamache essaya de lire les étiquettes sur les tiroirs, mais l'éclairage tamisé ne lui facilitait pas la tâche. Il crut voir « Champlain » écrit sur l'une d'elles et se demanda si son corps n'avait pas été classé là-dedans. Un peu plus tard, dans une autre pièce, il lut « Guerre de 1812 ». » (pp. 122-123)

L’inspecteur Gamache de la Sûreté du Québec dans les voûtes de BAnQ (1)

Lu dans La faille en toute chose – Armand Gamache enquête (le 9e polar de Louise, Penny. – Montréal : Flammarion Québec, 2014).

« Reine-Marie lui avait souvent parlé de Mme Dufour, qui protégeait les documents de l’institution qu’était Bibliothèque et Archives nationales du Québec comme s’ils lui appartenaient.

[…]

Quand il rendait visite à sa femme, il se contentait la plupart du temps d'attendre dans la partie publique de la nouvelle et immense bibliothèque, où s'alignaient des bureauxavec des lampes de lecture, derrière lesquels s'assoyaient des étudiants, des enseignants, des chercheurs et de simples lecteurs. Les bureaux étaient dotés de prises pour portables, et on pouvait se connecter au réseau Wi-Fi pour avoir accès aux fichiers.

Mais pas à tous les fichiersBibliothèque et Archives nationales du Québec renfermait des dizaines de milliers de documents. Pas seulement des livresmais aussi des cartes, des journaux intimes, des lettres, des actes notariésdont un bon nombre avaient plus de cent ans. Et dont la majorité ne figurait encore dans le système informatique.

Des dizaines de techniciens travaillaient de longues heures pour tout numériser, mais cela prendrait des années, des décennies.

Gamache aimait marcher dans les allées et penser à toute l’histoire que contenaient ces rangées de livres: des cartes dessinées par Cartier, les journaux tenus par Marguerite d'Youville,les plans tachés de sang qui avaient été tracés en vue de la bataille des Plaines d'Abraham. » (pp. 121-122)

Une bibliothèque réconfortante et bien équilibrée

Lu dans Les ombres d’Euzkadi de Jean Weber (Paris, Lemieux éditeur, 2017) :


« Jusqu’au plafond, les murs sont tapissés de livres. Beaucoup de littérature française et étrangère avec, en plus d’ouvrages historiques et de biographies d’auteurs souvent réputés, des essais plus actuels. Du théâtre, classique et moderne, une touche de poésie contemporaine et, bien en vue, quelques beaux livres sur le Pays basque occupant tout un rayon. Dans une niche, une colombe de la paix en albâtre trône. L’allégorie est signée Barreau. Deux divans se font face. Une petite cheminée dispense sa douce chaleur. La bonne odeur des reliures du cuir flotte dans la pièce » (pp. 67)

Mettre de l’ordre dans un chaos

Lu dans Les égarements de mademoiselle Baxter de Eduardo Mendoza (Paris, Éditions du Seuil, 2016) :


« … une nuit, j’ai fait un cauchemar angoissant. Sans savoir comment j’avais atterri là, je me trouvais dans une petite pièce sans fenêtres, mal aérée, probablement une cave. Au centre de la pièce, il y avait un bureau, une chaise pivotante et une lampe; sur la table, des papiers étaient entassés n’importe comment : c’étaient les documents […] qui avaient été rangés bien des années auparavant, sans intention de les réutiliser, dans un lieu n’offrant pas les conditions adéquates à la conservation du papier. Les agrafes et les trombones étaient oxydés, les gommes dures et décomposées, et les bords des feuilles jaunis. Dans mon rêve, je m’asseyais devant le bureau et m’appliquais à mettre de l’ordre dans ce chaos. Je me suis réveillé très fatigué, nerveux, avec la migraine et des troubles intestinaux » (pp. 205-206)

Un système d’archivage pas encore au point

Lu aussi dans Dark Secrets 2 – Le disciple (Hjorth & Rosenfeldt. – Gennevilliers, Éditions Prisma, 2014).

« Il avait d’abord pensé à tout classer dans l’ordre chronologique et à consacrer une pochette transparente à chaque jour, mais il avait finalement décidé de les classer par journal, afin de rendre accessible le fil des événements selon le point de vue de chaque publication. Mais quelque chose manquait toujours. Quelque chose clochait. La nuit, il reclassait les coupures de presse, cette fois selon la taille. D’abord les pages entières, puis les trois quarts de page et ainsi de suite. Il fut agréablement surpris de constater qu’aucun article ne faisait moins d’un quart de page.
[…]

Il était satisfait du nouveau système, cela lui convenait mieux. Il referma donc la chemise et se leva. Elle était de plus en plus épaisse. » (pp. 330-331)