Les rêves


Lu aussi dans Le lièvre d’Amérique de Mireille Gagné (Saguenay, La Peuplade, 2020) :


« … à quoi rêvent tous ces gens profondément endormis. Ou peut-être n’y arrivent-ils tout simplement pas ? Nuit après nuit, leur sommeil prend la forme d’un long tunnel d’où il leur est impossible de s’extirper. Un éboulement dans une mine. Beaucoup trop noir pour repérer la sortie. » (p. 52)

Les livres


Lu dans Le lièvre d’Amérique de Mireille Gagné (Saguenay, La Peuplade, 2020) :


« Tant de mots alignés les uns à la suite des autres. Toujours les mêmes qui reviennent, mais dans un ordre différents. » (pp. 30-31)

La vie qui peut basculer sur un rien


Lu dans Ce qu’il faut de nuit de Laurent Petitmangin (Paris, La manufacture de livres, 2020) : 

« […] toutes nos vies, malgré leur incroyable linéarité de façade, [ne sont] qu’accidents, hasards, croisements et rendez-vous manqués. Nos vies [sont] remplies de cette foultitude de riens, qui selon leur agencement nous feraient rois du monde ou taulards. ‘’J’ai été là au bon moment’’, voilà ce que bien des gens comblés [peuvent] confesser. » (p. 171)

Les zones d’ombres de nos vies

Lu aussi dans Furie de Myriam Vincent (Montréal, Les éditions Poètes de brousse, 2020) :

« On tord tous un peu la réalité pour pouvoir y vive confortablement, de toute façon, et on porte tous des œillères face à certaines conséquences de nos actions : on ignore la pollution produite par nos voyages, les SDF qu’on croise dans la rue en nous rendant à un souper entre amis, les enfants qui perdent leur jeunesse à coudre nos jeans trendy à bas prix… On mène des vies trop éclatantes pour s’attarder à leurs zones d’ombre. » (p. 255)