La peur de mourir



Lu aussi dans Les bottes suédoises de Henning Menkell (Paris, Éditions du Seuil, 2016)

« J’étais un vieil homme qui avait peur de mourir. Passer la frontière invisible – voilà ce qu’il me restait encore à accomplir. Et je redoutais de franchir ce dernier pas. Je le redoutais bien plus que je n’avais été prêt à l’admettre jusque-là. »  (p. 64)

Notes de lecture : quand on a tout perdu



Lu dans Les bottes suédoises de Henning Menkell (Paris, Éditions du Seuil, 2016)

« Quelqu’un qui a tout perdu n’a pas beaucoup de temps. À moins que ce ne soit l’inverse. »  (p. 26)

Sorry, I don’t speak french


Lu aussi dans Figurations de Samuel Sénéchal (Trois-Rivières, Les productions Désordre, 2015)

À Montréal, « je me sens comme un touriste qui se retourne s’il entend des gens parler français, lorsqu’il croise d’autres Québécois eux aussi en vacances. Pourtant, je suis chez moi, nous sommes chez nous, aux dernières nouvelles.
– Je vais prendre deux pointes de [pizza] végétarienne.
Sorry, I don’t speak french.
– Oui, je suis désolé moi aussi que tu ne parles pas français… Tu n’as aucune idée à quel point! (p. 62)

Écrire en français


Lu dans Figurations de Samuel Sénéchal (Trois-Rivières, Les productions Désordre, 2015)

« … une langue, une identité ça se protège. Pour y parvenir, je veux écrire en français sur ce peuple que j’aime tant, même s’il est aussi ma plus grande frustration puisqu’il est incapable de s’estimer et de se respecter autant qu’il le devrait. »  (p. 23)

« Ma langue, lorsqu’elle s’écrit en noir et blanc, refuse systématiquement sa mort annoncée. » (p. 47)

 « Écrire peut parfois être drôle et plaisant. Le reste du temps, c’est à peu près l’équivalent de s’arracher les ongles avec une pince rouillée. » (p. 50)

« Normalement, même les plus grands mensonges finissent par avoir l’air réels lorsqu’ils sont couchés sur papier. » (p. 66)