Lu dans Chine, retiens ton souffle de Qiu Xiaolong (Paris : Éditions Liana Levi. – 2018)
« Après tout, toute vérité dépend de l’interprétation
qu’on lui donne et du point de vue d’où on la considère. » (p. 217)
Lu dans Chine, retiens ton souffle de Qiu Xiaolong (Paris : Éditions Liana Levi. – 2018)
« Après tout, toute vérité dépend de l’interprétation
qu’on lui donne et du point de vue d’où on la considère. » (p. 217)
Lu aussi dans La vie secrète des écrivains de Guillaume Musso (Paris : Calmann-Lévy. – 2019)
« Les éditeurs sont des gens qui voudraient
que tu sois reconnaissant quand ils te disent en deux phrases ce qu’ils pensent
de ton livre, alors que tu as trimé deux ans pour le faire tenir debout. Des
gens qui déjeunent jusqu’à 15 heures dans les restos de Midtown ou de
Saint-Germain-des-Prés pendant que tu te brûles les yeux devant ton écran, mais
qui t’appellent tous les jours si tu tardes à signer leur contrat. Des gens qui
aimeraient être Max Perkins ou Gordon Lish, mais qui ne seront jamais qu’eux-mêmes :
des gestionnaires de la littérature qui lisent tes textes à travers le prisme d’un
tableau Excel. Des gens pour qui tu ne travailles jamais assez vite, qui t’infantilisent,
qui savent toujours mieux que toi ce que veulent lire les gens ou ce qui est un
bon titre ou une bonne couverture. Des gens qui, une fois que tu auras connu le
succès – souvent malgré eux –, raconteront partout qu’ils t’ont ‘’ fabriqué’’ »
(p. 251-252)
Lu aussi dans La vie secrète des écrivains de Guillaume Musso (Paris : Calmann-Lévy. – 2019)
« Romancier, ce n’est pas un boulot à
mi-temps. Si tu es romancier, tu l’es vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Tu
n’as jamais de vacances. Tu es toujours sur le qui-vive, toujours à l’affût d’une
idée qui passe, d’une expression, d’un trait de caractère qui pourrait nourrir
un personnage. » (p. 162)
Lu aussi dans La vie secrète des écrivains de Guillaume Musso (Paris : Calmann-Lévy. – 2019)
« ... ce n’est pas un boulot pour les gens
sains d’esprit. C’est un boulot pour les schizophrènes. Une activité qui
requiert une dissociation mentale destructrice : pour écrire, tu dois être
à la fois dans le monde et hors du monde. » (p. 161)
Lu aussi dans La vie secrète des écrivains de Guillaume Musso (Paris : Calmann-Lévy. – 2019)
« Un roman, c’est de l’émotion, pas de l’intellect.
Mais pour faire naître des émotions, il faut d’abord les vivre. Il faut que tu
ressentes physiquement les émotions de tes personnages. De tous tes personnages :
les héros comme les salauds. » (p. 161)
Lu aussi dans La vie secrète des écrivains de Guillaume Musso (Paris : Calmann-Lévy. – 2019)
« L’essentiel, c’est la sève qui irrigue ton
histoire. Celle qui doit te posséder et te parcourir comme un courant électrique.
Celle qui doit te brûler les veines pour que tu ne puisses plus faire autrement
que d’aller au bout de ton roman comme si ta vie en dépendait. C’est ça,
écrire. C’est ça qui fera que ton lecteur sera captif, immergé, et qu’il perdra
ses repères pour se laisser engloutir comme tu l’as été toi-même. » (p. 160)
Lu dans La vie secrète des écrivains de Guillaume Musso (Paris : Calmann-Lévy. – 2019)
« Marco a réinventé sa vie à un moment où le pays entier était en train de se réinventer. C'est ce qui s'est passé pendant la transition de la dictature à la démocratie en Espagne. À la mort de Franco, presque tout le monde s'est mis à se construire un passé pour s'intégrer au présent et préparer l'avenir. Les politiciens l'ont fait, les intellectuels et les journalistes de premier, deuxième et troisième ordre l'ont fait, mais aussi le commun des mortels ; les militants de tout comme les militants de gauche l'ont fait, les uns autant que les autres désireux de montrer qu'ils étaient démocrates depuis toujours et que, pendant le franquisme, ils été des opposants clandestins, des officiels maudits, résistants silencieux ou des antifranquistes en sommeil ou actifs. Tout le monde n'a pas menti avec la même science, la même effronterie, la même insistance, bien sûr, et rares furent ceux qui réussirent à s'inventer entièrement une identité nouvelle ; la majorité s'est contentée de maquiller ou d'embellir son passé (ou de finalement lever le sur une intimité pudiquement ou opportunément cachée jusqu'alors). Quoi qu'il en soit, tout le monde l'a fait tranquillement, sans embarras moral ou sans trop d'embarras moral, sachant que tout le monde en faisait autant et par conséquent tout le monde l'acceptait ou le tolérait et que personne n'avait intérêt à faire des révélations sur le passé de qui que ce soit parce que tout le monde avait des choses à cacher : au milieu des années 1970, de fait, le pays entier portait sur ses épaules quarante années de dictature à laquelle personne n'avait dit Non et à laquelle presque tout le monde avait dit Oui, avec laquelle presque tout le monde avait collaboré de gré ou de force et durant laquelle presque tout le monde avait prospéré, une réalité qu'on a essayé de cacher ou de maquiller ou d'embellir, tout comme Marco avait embelli ou maquillé .ou caché la sienne, en inventant un passé individuel et collectif fictif, un passé noble et héroïque pendant lequel très peu d'Espagnols avaient été franquistes, un passé pendant lequel avaient été résistants ou dissidents antifranquistes précisément tous ceux qui n'avaient pas levé le petit doigt contre le franquisme ou qui avaient travaillé avec lui, main dans la main. »
« La vie est un roman dont on sait déjà
comment il se termine : à la fin le héros meurt. Le plus important n’est donc
pas comment notre histoire s’achève, mais comment nous en remplissons les pages.
Car la vie, comme un roman, doit être une aventure. Et les aventures, ce sont
les vacances de la vie.» (p. 569)
« … le paradis, c’était d’un ennui mortel à la
longue. Si Ève avait fini par la bouffer cette pomme, c’était parce qu’elle
cherchait une bonne excuse pour ficher le camp ! » (p. 496)
Lu
aussi dans L’Énigme de la chambre
622 de Joël Dicker (Paris : Éditions de Fallois. – 2020)
« ‘’ Vous savez ce qu’est un grand écrivain ? ’’
C’est un peintre justement. Dans le musée
des grands écrivains, dont tous les libraires possèdent la clé, des milliers de
toiles vous attendent. Si vous y entrez une fois, vous deviendrez un habitué. » (p. 285)
« … quand je vis l’histoire, je suis complètement happé. C’est comme si j’étais moi-même à l’intérieur du roman, dans le décor. Et il y a tous ces personnages autour de moi… » (p. 284)
« Le succès d’un livre […] ne se qualifie pas au nombre d’exemplaires
vendus, mais au bonheur et au plaisir que l’on a pu éprouver à l’éditer. »
(p. 178)
Lu aussi dans L’Énigme de la chambre 622 de Joël Dicker (Paris : Éditions de Fallois. – 2020)
« … pour qu’un roman existe, il doit repousser un peu les murs de la rationalité, se défaire de la réalité et surtout créer un enjeu où il n’y en a pas » (p. 29)
Lu dans L’Énigme de la chambre 622 de Joël Dicker (Paris : Éditions de Fallois. – 2020)
« Les gens considèrent souvent que l’écriture d’un roman commence par une idée. Alors qu’un roman commence avant tout par une envie : celle d’écrire. Une envie qui vous prend et que rien ne peut empêcher, une envie qui vous détourne de tout. Ce désir perpétuel d’écrire, j’appelle ça la maladie des écrivains. Vous pouvez avoir la meilleure des intrigues de roman, si vous n’avez pas envie de l’écrire, vous n’en feriez rien. » (p. 27)
Lu dans La distinction, critique sociale du jugement de Pierre Bourdieu (Paris : Éditions de Minuit. – 1979)
« La définition de
l’art est un enjeu de lutte entre les classes et si tel texte est sacralisé et
offert à l’étude, c’est parce qu’à travers lui le groupe dominant prescrit sa
vision du monde à l’ensemble social. Il y a de la violence au fondement de
toute valorisation. »
(p. 50)