Le sentiment de possession


Lu aussi dans Qui a tué mon père de Édouard Louis (Paris, Éditions du Seuil, 2018) :


« Il n’y a que ceux à qui on donne tout depuis toujours qui peuvent avoir un vrai sentiment de possession, pas les autres. La possession n’est pas quelque chose qu’on peut acquérir. » (p. 43)

Ce que nous ne sommes pas


Lu dans Qui a tué mon père de Édouard Louis (Paris, Éditions du Seuil, 2018) :


« Ta vie te prouve que nous ne sommes pas ce que nous faisons, mais qu’au contraire nous sommes ce que nous n’avons pas fait, parce que le monde, ou la société, nous en a empêchés. » (p. 35)

Un archiviste médical à l'air maussade



Lu dans « Les Cahiers noirs de l’aliéniste - Dans le quartier des agités », roman de Jacques Côté (Québec : Éditions Àlire, 2014) :

« - Dépôt  des archives, deuxième étage, porte 335…
     Pressé de plonger mon regard dans les livres, je m’élançai dans l’escalier.
     J’entrai dans une pièce de consultation qui comptait de nombreuses tables et de grandes étagères. Une fenêtre donnait sur l’une des vastes cours intérieures.
     Un archiviste médical avec un bouc et des cheveux fins blond comme du blé replaçait des dossiers. Il portait des lunettes ovales à monture dorée. D’un air maussade, il s’enquit aussitôt de ma visite. » (p. 92)

Harry Bosh et son attachement au support papier (3/3)

Lu aussi dans Ceux qui tombent (Michael Connelly. Paris : Calman-lévy, 2014) cette scène rigolote à propos de l’opinion de son héros, l’inspecteur Harry Bosh, concernant les documents numériques :

« Dès qu'ils eurent rejoint l'unité des Affaires non résolues, Bosch gagna les meubles classeurs disposés contre le mur du fond. Chaque membre de l'unité en avait un. Chaque meuble classeur ne faisait guère plus qu'une moitié de casier, le PAB ayant été conçu et construit pour le monde numérique et pas pour les fidèles du travail à l'ancienne. Bosch se servait essentiellement du sien pour y ranger de vieux classeurs bleus ayant trait à d'anciennes affaires résolues. Ces dossiers avaient été ressortis des archives et numérisés pour faire de la place. Les anciens documents avaient été scannés puis passés à la déchiqueteuse, les classeurs vides étant destinés au dépotoir municipal. Mais Bosch en avait sauvé une dizaine et les avait cachés dans son casier de façon à en avoir toujours un sous la main. 
[…]
Bosch s'assit à son bureau et ouvrit le classeur. Et son ordinateur. Il avait déjà préparé quelques rapports à inclure dans le classeur. Il commença à les envoyer à l'imprimante de l’unité. » (p. 144)