L'avenir n'est plus dans les livres

Lu dans Joël Dicker, Le Livre des Baltimore. – Paris : Éditions de Fallois, 2015.

« Dans vingt ans les gens ne lirons plus. C’est comme ça. Ils seront trop occupés à faire les zozos sur leurs téléphones portables. Vous savez, Goldman, l’édition c’est fini. Les enfants de vos enfants regarderons les livres avec la même curiosité que nous regardons les hiéroglyphes des pharaons. Ils vous diront : « Grand-père, à quoi servaient les livres ? » et vous leur répondrez : « À rêver. Ou à couper des arbres, je ne sais plus. » À ce moment-là, il sera trop tard pour se réveiller : la débilité de l’humanité aura atteint son seuil critique et nous nous entretuerons à cause de notre bêtise congénitale (ce qui d’ailleurs est déjà plus ou moins le cas). L’avenir n’est plus dans les livres, Goldman. » (p. 132)

La gravité du savoir gouvernemental

Lu dans Naufrage (Biz. – Montréal : Leméac, 2016)


« Composée de documents non classés dispersés pêle-mêle en bordure d’un système ordonné, la partie des tables et des cartes correspondait à une ceinture d’astéroïdes. Les rayonnages formaient une planète d’une densité inouïe. Je me suis engagé dans un labyrinthe d’allées sans fin, bordées par des centaines de milliers de documents. Ils n’avaient pas l’air d’être consultés souvent. J’étais néanmoins écrasé par la gravité du savoir gouvernemental. » (p. 36)

Le chaos sur la table de travail

Lu dans Le lagon noir (Arnaldur Indridason. – Paris : Métaillé, 2016), un auteur de polars islandais parmi mes préférés :


« Le supérieur de Kristvin attendait la visite de la police. Il invita Marion et Erlendur dans son bureau jonché de livres et de manuels traitant des mécanismes et des rouages des avions. Le chaos qui régnait sur sa table de travail dissimulait presque entièrement ses deux téléphones. Les armoires grises longeant les murs débordaient de dossiers et de documents. » (p. 81)

Quand on a des convictions…



Lu dans Journal d’un étudiant en histoire de l’art (Maxime Olivier Moutier. – Montréal : Éditions Marchand de feuilles, 2015) :

« … il faut être indépendant des valeurs dominantes de son époque. Il faut du courage, du sang-froid, aimer les vérités tranchantes et dérangeantes et ne pas avoir peur de déplaire. Il ne faut pas craindre non plus d’être exclu. » (p. 35)