« À quoi sert tout ce que j’écris, ces lignes
serrées comme des oies en hiver et ces mots que je couds en n’y voyant rien ?
Les jours passent, et je vais à ma table. Je ne peux pas dire que ça me plaise,
je ne peux pas dire non plus que ça me déplaise. […] Je n’ai pas envie de relire. J’écris. C’est tout. C’est un peu comme si
je me parlais à moi-même. Je me fais la conversation d’un autre temps. J’entrepose
des portraits. Je fossoie sans me salir les mains. » (pp. 85-86)
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