Ceux qui ont la chance d’être beaux et ceux qui n’en sont pas conscients

Lu aussi dans Le chant de l’assassin de R. J. Ellory (Paris : Sonatine Éditions, 2019)

« La beauté donne une autre couleur à la vie, des privilèges que ceux qui ne l’ont pas reçue en partage ne soupçonnent pas. La beauté ouvre les portes, allège les pressions, efface les soucis, pourvoit aux besoins. Elle aplanie les obstacles, rend le chemin de la vie moins dangereux. Ceux qui ont la chance d’être beaux n’imaginent pas ce que signifie être quelconque, noyé dans la masse, transparent. Ceux d’après qui la beauté est une malédiction sont toujours beaux et vivent dans un monde radicalement différent.

À côté de cette beauté affirmée, affichée, il en est une autre, celle qui s’ignore. Plus mystérieux encore et plus séduisants, peut-être aussi plus dangereux, sont ceux qui ne sont pas conscients de l’effet qu’ils produisent. » (p. 97)

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