Lu aussi dans La vie secrète des écrivains de Guillaume Musso (Paris : Calmann-Lévy. – 2019)
« Les éditeurs sont des gens qui voudraient
que tu sois reconnaissant quand ils te disent en deux phrases ce qu’ils pensent
de ton livre, alors que tu as trimé deux ans pour le faire tenir debout. Des
gens qui déjeunent jusqu’à 15 heures dans les restos de Midtown ou de
Saint-Germain-des-Prés pendant que tu te brûles les yeux devant ton écran, mais
qui t’appellent tous les jours si tu tardes à signer leur contrat. Des gens qui
aimeraient être Max Perkins ou Gordon Lish, mais qui ne seront jamais qu’eux-mêmes :
des gestionnaires de la littérature qui lisent tes textes à travers le prisme d’un
tableau Excel. Des gens pour qui tu ne travailles jamais assez vite, qui t’infantilisent,
qui savent toujours mieux que toi ce que veulent lire les gens ou ce qui est un
bon titre ou une bonne couverture. Des gens qui, une fois que tu auras connu le
succès – souvent malgré eux –, raconteront partout qu’ils t’ont ‘’ fabriqué’’ »
(p. 251-252)
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