Lu dans La rage de
Zygmunt Miloszewski (Paris, Fleuve noir, 2016) :
« Tout crime possède son ordre interne, son harmonie comparable à une
symphonie bien écrite. L’enquête [consiste] à trouver les musiciens adéquats et à les disposer sur la scène. Au
début il n’y a qu’une flûte qui se manifeste une fois toutes les cinq minutes
et rien n’en ressort. Puis arrivent, disons, un alto, un basson et un cor. Ils
jouent leur partition, mais pendant très longtemps, on n’entend qu’une rumeur
insupportable. À la fin, une mélodie apparaît, mais ce n’est que la découverte
de tous les éléments, la réunion d’une centaine de musiciens et la prise en
main du rôle de chef d’orchestre qui permet à la vérité de résonner de façon si
poignante qu’un frisson parcourt le public. » (pp. 169-170).
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